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Le livre est mort. Vive le livre!

Le livre est mort. Cette phrase a été prononcée pour la première fois en 1895 lors de l’invention de la radio. Puis lors de l’invention du téléviseur, de l’internet et plus récemment lors de l’arrivée des tablettes.

La réalité est bien différente. Qu’il soit consommé sous forme de livre, magazine ou journal, le média imprimé est toujours vivant. Regardez autour de vous. L’arrivée de nouveaux médias change notre façon de consommer, sans pour autant effacer près de 600 ans d’imprimerie. Gutenberg peut se reposer en paix!

Il est vrai que dans certains secteurs d’activités, notamment les journaux, la popularité des tablettes iPad et l’instantanéité de l’information disponible dans les médias sociaux sont en train de changer leur modèle d’affaires. Et probablement pour le mieux. À bien y penser, couper tous ces arbres, y ajouter tous ces agents chimiques (encre) et faire rouler des centaines de camions à tous les jours pour se retrouver au recyclage quelques heures plus tard n’est pas la meilleure utilisation de l’imprimerie.

Le livre numérique

Dans le monde de l’édition, l’histoire est un peu différente. Le livre numérique et les plateformes de diffusions (Amazon, iTunes, …) ont grandement démocratisé la façon dont un auteur peut distribuer son contenu. Il est maintenant possible pour un auteur indépendant de se faire connaître partout à travers le monde. Malgré la popularité grandissante de cette nouvelle façon de consommer le média écrit, il s’imprimera encore des livres dans 50 ans. Pourquoi? Tout simplement parce que l’on ne consomme pas un livre numérique de la même façon qu’un livre papier.

Certains lecteurs ne jurent que par le livre papier, alors que d’autres ont pris le virage numérique à 100%. Cependant, la très grande majorité des consommateurs apprécient les qualités des 2 médias et consomment différemment chaque support (type de contenu, moment de la journée, lieu de lecture, …)

Lorsque je regarde ma fille qui apprend à lire, son doigt qui suit les mots, l’action de tourner les pages pour découvrir la suite et tous les livres qui traînent dans le salon et qui remplissent ses quelques minutes d’interruption de jeux, je me dis que le livre n’est pas mort. Malgré l’attrait indéniable de la tablette, avec des applications éducatives très utiles et des livres interactifs franchement très réussis, ce n’est qu’un nouveau média, que l’on apprend à découvrir comme nous l’avons appris à l’arrivée de la télévision et la radio.

C’est peut-être une déformation professionnelle, celle de l’infographe qui a mis en page des centaines de rapports annuels, brochures, magazines et livres, mais un produit de qualité aura toujours sa place, peu importe le support.

Le principal problème du livre numérique est l’archivage.

Au-delà du défi technologique (il se développe des nouvelles façons du faire du contenu numérique tous les mois), le principal problème du support numérique est dans l’archivage. Une fois le produit consommé, où est-il? Dans les nuages? Sur la tablette? l’ordinateur? notre cellulaire? Et lequel puisque nous changeons nos gadgets électroniques plus souvent que nos voitures! D’où vient-il? Amazon? iTunes? PDF? ePub? … Comment peut-on le prêter à un ami? Et en souligner des passages pour le relire plus tard? Où est la bibliothèque de ma maison avec toutes ses rangées de livres, d’histoires et de connaissances que nous pouvons y retourner.

Le livre est mort? Non. Nous avons simplement accès à un nouveau média. Il y a maintenant une tablette sur ma table de nuit… à côté d’un livre imprimé!

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